Transition écologique : Caux Seine agglo remet les mares en état de marche

Dans la poursuite de son Atlas de la Biodiversité Communale, Caux Seine agglo lance un programme de travaux pour restaurer d’ici 2026, 30 mares, communales ou privées, dont l’état a été jugé préoccupant. Afin de favoriser le retour de la biodiversité, neuf premiers chantiers ont été effectués en 2024. Et une problématique majeure a été mise à jour : celle des espèces exotiques envahissantes. Explications.

Le plan de renaturation des mares annoncé par Caux Seine agglo, dans la continuité de son ABC (Atlas de la Biodiversité Communale) est en marche. L’année 2024 qui s’achève a comptabilisé neuf premiers chantiers. Des mares communales ou privées, qui avaient été recensées et repérées dans un état de dégradation avancé, ont bénéficié de ce programme de restauration financé par Caux Seine agglo, avec l’aide de Fonds européens distribués par la Région Normandie. L’entreprise E’Caux Nature mandatée par l’agglomération, est intervenue dans six communes, sous la houlette de Margot Collé, technicienne mare de la direction des transitions, pour adapter les aménagements nécessaires à la revitalisation de ces espaces naturels essentiels à la biodiversité. Auberville-la-Campagne/PJ2S, Lillebonne, Saint-Eustache-la-Forêt, Saint-Antoine-la-Forêt, Saint-Nicolas-de-la-Taille et Gruchet-le-Valasse ont accueilli cette année ces chantiers propices à la préservation de l’environnement.

 « Les mares constituent des éléments de patrimoine auxquels les gens sont très attachés », constate, sur le terrain, la technicienne de Caux Seine agglo. Mais cet attachement ne garantit pas toujours une connaissance des bonnes pratiques pour préserver ce milieu. La présence de plantes exotiques envahissantes dans 4 des mares traitées cette année, en atteste. Ces espaces naturels avaient perdu toutes leurs fonctions naturelles en raison de leur envahissement par une seule et unique plante, peu propice au maintien des autres espèces, végétales ou animales. « Certaines n’avaient même plus d’eau », regrette Margot Collé.

Invasion de plantes d’aquarium

A Saint-Antoine-la-Forêt, la brigade d’experts du Conservatoire d’Espaces naturels de Normandie avec lequel Caux Seine agglo travaille, a identifié l’espèce malveillante : le myriophylle du Brésil, une plante herbacée, vivace et amphibie couramment utilisée comme plante d’ornementation dans… les aquariums.

« On suppose que des gens ont déversé leur aquarium dans la mare communale sans imaginer le résultat final. Dans un milieu naturel, elle prolifère très vite. La mare était totalement asphyxiée », explique Margot Collé.

La première étape du chantier a consisté en l’arrachage de cette plante exotique envahissante. Une opération dont des riverains se sont d’ailleurs émus.

« Les gens ne comprenaient pas pourquoi nous faisions disparaître cette végétation, qu’ils trouvaient plutôt jolie », décrit encore Margot. « Nous avons eu besoin de faire de la pédagogie pour que notre action soit comprise. »

Parfois c’est un simple transfert de mare à mare, d’une plante comme un nénuphar, qui favorise la prolifération d’une espèce exotique envahissante.

 « Personne n’a conscience que la plante peut transporter des graines d’une autre plante totalement néfaste au milieu », explique la technicienne mare qui a d’ailleurs pour mission au quotidien de livrer des conseils aux personnes qui souhaitent traiter leur mare ou en aménager une nouvelle.

Aujourd’hui, la mare de Saint-Antoine-la-Forêt a retrouvé son niveau d’eau mais sans plus aucune végétation. Il faut patienter une à deux années pour apprécier le retour de la biodiversité.

D’ici 2026, une trentaine de mares aura bénéficié d’un programme de restauration, au rythme de dix par année.

« L’an prochain, nous ciblerons les mares qui ont été recensées, après l’ABC, par Niels, notre stagiaire qui est venu en renfort dans l’équipe en 2023. »

 Margot peut compter cette année sur l’aide de Clara, une autre élève de BTS, en stage à son tour pendant un an, qui va dès le printemps partir sur le terrain pour faire le recensement de nouvelles mares qui bénéficieront d’un programme de restauration, en 2026 !

 Infos sur la restauration des mares à biodiversite@cauxseine.fr

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